... pour que mamie puisse voir comme tu es belle!
Sans oublier un petit chapeau trop mignon qui l'a fait ressembler à une fleur!
Et qu'elle aime mettre même à la maison!
Merci encore!
La famille KY à Tahiti
A TAHITI, il est ...
... pour que mamie puisse voir comme tu es belle!
Sans oublier un petit chapeau trop mignon qui l'a fait ressembler à une fleur!
Et qu'elle aime mettre même à la maison!
Merci encore!
Quatrième mission à Rangiroa : 12-14 janvier 2011.
Je ne me lasse pas de la vue : survol d'une partie de l'atoll avant l'atterrissage :
Cette fois, l'objectif est de vérifier et de comptabiliser les huîtres qui ont retenu le nucléus, lors de la greffe de fin novembre, où toute la famille m'avait accompagnée. Ce "checking" se pratique environ 45 jours après l'acte de greffe. C'est à nouveau sur le site de chez Gauguin's Pearl. Vous reconnaissez cette plage où les enfants se sont bien baignés. Ces lieux commencent à devenir "familiers" pour moi.
Les étapes du "checking" consistent tout d'abord à retirer les kangaroo du lagon. Puis, il faut retirer les huîtres des poches une à une (10 poches par kangoroo comme vous pouvez le constater) en éliminant les huîtres qui n'ont pas conservé le nucléus après l'acte de greffe (rejet). Comment reconnaître une huître qui a rejetée? C'est simple : les mailles des poches sont suffisamment fines pour contenir le nucléus expulsé. On peut distinguer sur la photo ci-dessous un nucléus, sphérique et blanc, côté droit, deuxième poche en partant du bas.
On voit mieux dans cette agrandissement, en haut à gauche (la boule blanche juste au dessus de la tache orange d'un coquillage fixé sur l'huitre):
Une fois mises de côté, les "bonnes" huîtres sont percées au niveau de la charnière de la coquille afin d'être mises en chapelet. Ces derniers sont ensuite placés dans une grille de protection et peuvent rejoindre le lagon :
Va et vient des techniciens; croisements des kangoroo arrivant du lagon et des huîtres "checkées" mises en attente à proximité du bateau :
Il fait chaud et très lumineux. La vue est, comment dire, éblouissante !
Trois milles huîtres sont passées entre nos mains: chargement dans le bateau, trajet d'une petite demi-heure jusqu'à la concession et mise à l'eau des chapelets. Les hommes n'ont pas chômés!
Deux doubles clichés que je souhaitais vous montrer :
Les huîtres, si elles ne sont pas nettoyées tous les 3 mois, sont colonisées par des bivalves. Ici, des huîtres d'un an sans nettoyage...
Une vue de Rangiroa côté mer à marée basse
Coucher de soleil à la passe d'Avatoru
Dans le vol du retour, une connaissance pilote d'Air Tahiti de mon fidèle technicien, permet d'apprécier la vue du cockpit, à l'approche de l'aéroport de Tahiti
Tous les bons souvenirs sont à prendre !
Nous redescendons vers la pointe, là où était installé il y a encore quelques années le club Med (du côté du jardin de corail).
Triste paysage que ces farés délabrés. Ces toits de pandanus percés ou écroulés. Des cordons de plastique condamnent les lieux. Le site a du être joli du temps de l'hôtel, mais c'est un chouillat déprimant aujourd'hui.
Il parait que le jardin de corail juste en face est magnifique.
Le problème, c'est qu'un courant entrant nous empêche de profiter du spectacle. Impossible de rester sur place même en s' accrochant aux patates de corail. Nous sommes inexorablement emportés vers la passe à droite de la photo ci-dessous. Nous ne laisserons d'ailleurs pas les enfants s'y baigner.
Quelques clichés pour vous montrer la couleur de l'eau et la quantité de corail. Les lieux sont vraiment riches en poissons.
Les photos ne sont pas très représentatives de la diversité, ça bouge trop.
Nous décidons de remonter vers Maeva en longeant le lac par le dessous. Tout le long de la berge, des marae sont présents. Ils sont bien moins grands que la marae Manunu mais ils sont très nombreux.
Les enfants remontent en voiture, avec devinez-quoi? encore des restes de crabes! Heureusement que tout ceci est bien sec...
Nous suivons la route pour repasser devant l'aéroport.
Et nous voici à Faré, la seule petite ville de Huahine.
Ici, c'est la rue principale avec ses maisons colorées.
Dans les îles, la ville est animée le matin de très bonne heure (pour exemple, le supermarché ouvre ici à 5h30) jusque vers 10, 11H. Ensuite, il fait trop chaud. L'activité reprend vers 15H et dès 17H, il n'y a plus personne dans les rues. Les gens préparent le maa'a (le repas), car on mange vers 18H, 18H30.
Ici, le ponton accueillant les bateaux de touristes.
Faré où nous avons fait nos courses, acheté notre poisson aux pêcheurs...
Pour le nouvel an par exemple, nous avons eu la chance d'être là au bon moment. Nous avons vu un homme déballer de sa remorque de pick-up un énorme espadon, un Haura en tahitien. En moins d'une demi-heure, son butin était vendu. Une épaisse tranche pour une somme assez modique, coupée comme ça, devant vous, à la machette. Nous l'avons préparé à la tahitienne avec les citrons du jardin, puis cuit au curry et enfin à la tomate... quand je vous dis que la tranche était énorme!
A Faré, les enfants ont mangé une gauffre dans une roulotte (une camionette présente là tous les jours).
Devant cette roulotte, nous avons assisté à une scène qui nous a fait réagir: deux jeunes filles, chacune sur un beau vélo neuf, cadeau de Noël probablement, sont venus acheter 1 unique chamallow à la marchande avant de repartir toute contentes sur leur bel engin... Petit plaisir simple d'une enfance qui n'est pas encore blasée...
Nous avons eu l'occasion d'aller manger dans un petit boui-boui nommé le Mahi-Mahi. Je vous laisse deviner pourquoi...
Je suis d'accord avec vous, on dirait le hall d'une piscine...
En fait, ce que vous voyez là est l'espace télé (l'écran plat est en haut à droite) , avec une fresque de mahi-mahi peint sur le mur carrelé.
En même temps qu'elle nous sert, la patronne papotte avec ses copines, tout en regardant la télé. Le chef, un popaa mal rasé, le cheveux gras qui est sur Huahine depuis plus de 20 ans nous a régalé avec du mahi-mahi (tiens, quelle surprise!) à la sauce vanille, un chaud-froid de thon (du thon cru arrosé d'huile bouillante avec plein de condiments, c'était excellent!), des hamburgers au thon pour les enfants! Et du pain pour la p'tiote!
A faré, nous avons eu l'occasion de voir un petit cargo accoster pour décharger quelques containers.
Juju a adoré!
Chin avait eu l'occasion de le voir à Raiatea quelques temps auparavent.
Pour les personnes qui veulent voyager à moindre coût, ce type de bateau propose également des traversées (une dizaine de personnes max) entre les différentes îles qu'il dessert. Confort sommaire, mais authenticité garantie!
Il ne me reste plus qu'à vous raconter nos escapades en bateau...
En terme d'indication, c'est pas top top la Polynésie... on trouve souvent par hasard la bonne route. Nous nous engageons sur un chemin de terre et nous découvrons un site archéologique: le Marae Manunu.
D'un côté, il y a le marae et de l'autre le pacifique... les vieilles pierres attendront, les enfants veulent d'abord aller se promener sur la plage!
Pour y accéder, nous marchons sur un gazon qui nous fait étrangement penser à notre zoysia Combaillaulenc!
Yuccas, Pandanus avec leurs racines aériennes, Palmiers...
Puis la mer. Nous avons fait une longue ballade sur cette plage en ramassant ici et là des carapaces de crabes et de langoustes vides, des coquillages, des morceaux de corail, en pêchant de petits poissons dans les trous du platier...
Nous avons beaucoup aimé cette côte très sauvage où la mer s'abat avec violence. Ce vent dans les cocotiers. Ce ciel changeant, s'assombrissant soudainement pour laisser passer à nouveau les rayons du soleil.
Et Personne en dehors de nous.
Allez, en souvenir, le papa et ses fistons (Loan a gentillement prêté sa casquette à May car elle ne voulait pas garger son petit chapeau sur la tête! il est beau en petite fille?)
Et toute la famille!
Nous retournons sur nos pas pour aller nous cultiver un peu, au désespoir des garçons qui aimeraient rester là plus longtemps.
Le guide nous informe que Huahine est réputée pour le caractère unique de son village de Maeva, où tous les chefs de districts vivaient côte à côte et adoraient leurs ancêtres sur leurs marae respectifs. Manunu, à Huahine Nui, est un des plus grands marae de l'île. Mais il y en a des dizaines tout le long du lac de Maeva.
Chaque marae a un ahu (autel) à 2 paliers, siège élevé pour les dieux. Le Bishop Museum, enregistra à Huahine 54 marae en 1925 et depuis lors 10 autres furent découverts. La plupart des marae que nous voyons aujourd'hui à Huahine furent bâtis au 16eme siècle.
Nous voici devant le fameux marae Manunu...
Des dalles de toutes tailles assemblées pour former une sorte d'immense rempart, avec au centre, un autel de pierres.
Des petits présents sont déposés encore aujourd'hui sur les pierres, des coquillages, des petites pirogues, des morceaux de filets de pêcheur et ... quelques pièces (sûrement l'oeuvre de touristes en mal d'accomplissement de voeux...).
Ce marae est situé juste à côté d'une maison habitée, où l'on travaille le copra, vu la quantité de cocos amoncelées.
Juju a son trésor dans les mains, comme d'hab!
Loan est excité, il hurle tout ce qu'il sait et soudain... des chients errants rappliquent et nous aboient dessus méchamment. Julen s'affole, il nous faut rentrer dans la voiture sous peine d'une mini-crise de nerf!
Merci Loan!
Chin reprend le clavier pour cette "épisode culinaire" (mes petites remarques perso en italique).
Ici, c'est l'été. Et même si les saisons ne sont pas aussi marquées qu'en métropole, il y a des fruits de saison!
J'en connaissais quelques uns déjà, pour en avoir mangé en métropole, mais de les voir "en vrai" dans leur milieu, ça me fait drôle.
Le durian, un fruit "odorant" (il a voulu dire "puant", genre poubelle laissée 2 semaines au soleil ) aux épines acérées. Ici, ils sont petits et tiennent dans une assiette! Cela change de ceux de métropole, importés du sud est asiatique, et qui sont facilement 3 à 4 fois plus gros! De haut en bas et de gauche à droite : le fruit en entier, le détail d'un quartier ouvert, les parties comestibles (enfin, comestible, il faut le dire vite, c'est tellement "spécial" pour ne pas dire infect qu'il n'y a que lui qui en mange...) et les noyaux (qu'il a planté, et qui sont en train de germer!).
Le ramboutan, sorte de lychee poilu. Il y a un arbre juste derrière notre cloture dans le terrain non construit. L'arbre au feuillage vert est chargé de grappes de fruits, telles des décorations suspendues. (on adore!)
Il y a également les fruits que l'on découvre ici, comme ceux du jaquier. Les fruits du jaquier poussent directement contre le tronc de l'arbre. La nature est bien faite, une branche casserait sous un tel poids! Jugez par vous-même de sa taille. Et je peux vous dire que cela pèse lourd!
Cela laisse Mayline, sans voix.... Et Julen le trouve "carrément balèze!" ce fruit. Et à l'intérieur, c'est comme ça :
On mange la partie jaune autour du noyau. J'avais déjà mangé du fruit du jaquier, mais en version boite de conserve au sirop et jamais frais. C'est quelque part pour moi, un retour aux origines; car au Cambodge, il y en a.
Après, il y a des fruits totalement inconnus pour nous, comme le corosol. Pas franchement bon, c'est légèrement acide et on a l'impression d'avaler une boule de coton! Pourtant celui que l'on a mangé était mûr. Ici, ils le mangent avec du lait concentré sucré....
Et puis, il y a un fruit que l'on aime bien, celui de l'arbre à pain; que l'on surnomme ici, le URU (prononcé "ourou"). C'est la "pomme de terre" d'ici. Pomme de terre, car elle se cuisine quasiment de la même façon et accompagne savoureusement les viandes. Par contre, cela n'a rien d'une pomme de terre :
Et visiblement, c'est plutôt drôle pour Mayline!
Nous, on en a fait une over-dose en version gratin. Voilà à quoi ressemble le fruit une fois épluché et découpé avant le passage à la cocotte. En fin de cuisson, c'est passage au four pour le gratin. Et avec 2 urus, il y a de quoi se nourir pour 3 repas facile!
Impossible de vous décrire toutes ces saveurs de saison; il faut venir!.....
Bon pour la suite : OK, les photos ne sont pas des fruits de saison. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de vous montrer les grillades de poissons (pour les amateurs qui se reconnaîtront!...). Regardez bien la tête de ceux de gauche. Ce sont des "nasons". Pour la p'tite histoire, ce sont des poissons que j'ai pêché au retour d'une mission à Rangiroa (12 au 14/01/2011). Et oui, lorsque je me déplace au Tuamotu, c'est toujours avec une glacière vide à l'aller, et pleine au retour!
En gros plan, la tête du nazon ( on dirait des petits lutins ):
Et ben, c'est super bon! Et il paraît que la tête du "mahi mahi" grillée est excellente aussi!
Ici, l'énorme tête d'un spécimen de 14 kilos que nous avons acheté "en direct" à un pêcheur.
Tout se mange à l'intérieur y paraît... (ouai, même les yeux, beurk!)
Si, si, je l'ai congelé et on va le mettre au four!
Il tient à peine dans le grand plat en pyrex!
Et après, on le mangera, si, si, c'est vrai, vous
VERREZ !
Oh, là là, je suis à la bourre dans mes articles. J'ai encore plein de choses à vous montrer et dans deux semaines, nous nous envolons pour Tikehau dans les Tuamotu! Je vais donc faire plus court dans les textes... En plus, notre petite Mayline a 40°C de fièvre depuis hier, alors, je n'ai pas trop le temps. Je profite qu'elle se repose un peu..
Nous quittons Faie pour nous rendre à Maeva. On roule, on roule (pas trop vite tout de même! ici, c'est 60km/H max) et nous traversons le pont qui va nous permettre d'aller du côté d'une grande plage de sable blanc au Nord Est.
Nous apercevons alors des structures en pierre dans l'eau qui ressemblent à des pièges à poissons. Nous garons la voiture, nous faisons descendre tout le monde (à chaque fois, ça prend bien 10 minutes!) et hop, tous sur le pont!
Nous longeons la berge afin de les voir sous un autre angle.
Ces pièges sont toujours utilisés par les pêcheurs du village. Le principe est tout bête, il utilise le courant. Quand la mer rentre dans les terres, le poisson longe les pièges en suivant la marée montante et quand le courant s'inverse, les poissons restent coincés dans ces sortes de nasses de cailloux. Il s'agit d'aller les récupérer avant qu'ils ne se sauvent.
Les enfants, quant à eux ont remarqué que des dizaines de méduses avec des points roses passaient sous le pont en suivant le courant!
Je souhaite longer la mangrove pour aller voir les cabanes de pêcheurs installées sur l'eau un peu plus loin.
Les enfants sont ravis, il y a des trous partout, ça promet du crabe en perspective! Et effectivement, ll y en a partout des toupas ! Et des moustiques aussi!
Bon, euh, j'arrête là avec les crabes, ce n'est pas un document animalier... Mais Juju a voulu que nous les mettions toutes. Je peux vous dire que le dernier photographié avait une pince d'au moins 15 cm!
Revenons à mes cabanes de pêcheurs sur le petit fleuve...Elles sont faites de bois et de feuilles de palmier. Des hommes sont à l'intérieur de certaines d'entre elles. On distingue des pontons. Ils y accrochent leur barque pour aller chercher le poisson.
Au delà, vous apercevez les maisons tahitiennes de Maeva telles qu'on les trouve partout: toit en tôle, murs légers, cafarnaum sous les terrasses, linge qui tente de sécher avec l'humidité ambiante... L'une d'entre elle fait surement office de petit snack et d'épicerie et rien d'autre... La vie s'écoule au rythme de l'eau.
ça donne à réfléchir sur notre mode de vie occidentale où l'on veut toujours plus, et plus vite, non?
Je vous dis ça, sans aucune leçon de moral... En ce qui me concerne, je sens bien que je ne suis toujours pas décontaminée... Et quand je quitte ces endroits, je m'écrie: mais comment font-ils pour vivre ici toute leur vie?!
Les moustiques se faisant de plus en plus agressifs; nous retournons vite à la voiture! Destination: la bande de sable qui longe le lac de Maeva...
Une petite pause dans les récits des vacances de Noël. Chin revient pour vous faire découvrir partiellement l'"Aquarium" du centre Ifremer.
Avant le déjeuner à la cantine, une petite pause PMT (=Palme Masque Tuba) d'une demi-heure (11h30 à 12h00) dans le lagon. Chaque jour est différent, et ce qu'on y voit l'est tout autant à chaque pause.
En image, une partie des paysages sous-marin et des pinacles de corail :
Tiens, une demoiselle bleu (Chromis); j'en avais dans le bac à Combaillaux! En voilà d'autre :
Au cours de la "promenade", je croise avec chance le chirurgien de feu (Acanthurus pyroferus) dans ses 2 livrées; juvénile en robe jaune à gauche, et adulte en livrée sombre à droite:
Puis, des poissons papillon, si commun en Polynésie. A gauche, le chaetodon délavé (Chaetodon lunulatus) , et à droite sur la même photo, le chaetodon à deux selles, le gros au milieu (Chaetodon ulietensis) et le chaetodon à points-tirets, plus petit, juste en haut du précédent (Chaetodon pelewensis) :
Mais, il y a aussi des bébêtes mimétiques. Et il faut parfois ouvrir l'oeil, comme pour ce petit bénitier incrusté dans le corail et son manteau de couleur originale (et pas bleu turquoise!) :
Et ce petit gobie, qui se fond sur la roche :
Après, il y a aussi des poissons beaucoup plus voyant, comme ce poisson-trompette (Aulostomus chinensis) à robe jaune d'environ 60 cm. Il y a une grande disparité de couleur chez cette espèce; on en voit des argentés, mais aussi des oranges, rouges ou des marrons.
Et ce poisson péroquet brûlé (Chlorurus sordidus) craintif, en livrée adulte, avec le corps et les nageoires bleus turquoises et le dos et les flancs jaunes (il y en a aussi des à flancs oranges!). Il évoluait à 3 mètres sous mes palmes, en nageant carrément sur le côté et en rasant le fond, pour ne pas me perdre de vue :
Voilà cette petite PMT d'une demi-heure dans l'"aquarium". C'est plutôt original comme pause? Je ne m'en lasse pas; aux souvenirs de mon enfance baignée dans les reportages de l'équipe Cousteau! Je vous montrerai mes prochaines expéditions!
Nous avons fait le tour de l'île en voiture. Direction la grande Huahine...
En quittant la villa, nous prenons la direction du belvédère, un point de vue sur la baie de Huahine. La côte est raide mais notre petite Hyundai tient le choc. Arrivés au lieu-dit, une musique d'enfer nous accueille dès la descente de voiture. Un jeune couple a choisi cet endroit pour venir s'allonger dans l'herbe et écouter du boum boum grâce à leur voiture transformée en boite de nuit... bon... gentils les p'tits tahitiens, mais ça nous a un peu gâché le cadre. En même temps, on ne peut pas les blâmer, il ne doit pas y avoir grand chose à faire quand on est jeune sur Huahine, ici , au moins, pas de voisin à moins de 5 km...
Voici les images sans le son. Petits chanceux !
En tout cas, ce n'est pas ça qui a empêché les coqs de se ballader autours de nous, des fois que nous ayons un ou deux grains de blé dans nos poches...
Une vue splendide sur la baie de Maroe (vous voyez Julen danser au son de la techno et Mayline applaudir)...
Je nous pousse de là pour que vous voyez mieux!
Au centre de la baie, un paquebot a jeté l'ancre, c'est le Royal Princess! Il navigue régulièrement en Polynésie et propose des croisières de luxe dans les différents archipels. Nous le retrouverons d'ailleurs quelques jours plus tard au port de Raiatea (où nous serons filmés et passerons à la télé, si si, vous verrez).
Nous remontons en voiture et descendons vers Faie, une petite bourgade indiquée dans les guides pour ses anguilles sacrées aux yeux bleus!
Nous traversons le village une première fois et nous ne voyons aucune indication sur les fameuses anguilles. Nous savons qu'elles sont rassemblées sous un petit pont, au centre du village. Nous en voyons bien un mais il n'y a rien dans l'eau. Nous demandons alors à un groupe d'ados en train de jouer aux billes (et oui, sur Huahine, les ados de 16 ans jouent aux billes, c'est pas beau ça?). Ils pouffent tous de rires et nous montrent ce même pont en nous indiquant qu'elles sont cachées sous les pierres de part et d'autre.
A ce moment, des mamies tahitiennes arrivent avec leurs petits enfants. Nous leur demandons où sont les anguilles. Elles rient (décidément, ça devient une habitude!) et nous les voyons se diriger vers un petit snack pour acheter une boite de maqueraux. L'une d'elle se dirige vers la rivière et commence à émiéter le poisson. C'est alors qu'une bonne vingtaine de monstres arrivent de toute part. Ce sont les fameuses anguilles sacrées! Elles n'hésitent pas à monter sur les talus pour aller chercher leur pitence.Les adultes sont obèses car ils passent leur temps à manger! La plus grosse doit bien faire 1m50 de long sur 30cm de diamètre. Chaque touriste qui passe les nourrit, sans parler des locaux de temps à autre! Nous avons compris pourquoi les ados pouffaient de rire! Pauvres bêtes... être obligées d'ingurgiter du maquereau à toute heure de la journée pour contenter les touristes!
Vous ne voyez pas bien... Tenez, là, il y en a une!
Puis deux, puis trois... Elles ont vraiment les yeux bleus. Ce sont en fait des"anguilles à oreilles".
Les enfants descendent sur le bord du cours d'eau et gloussent de peur à chaque fois qu'une anguille s'approche un peu trop près.
L'arrêt pour voir ces anguilles est quelque peu anecdoctique, ce qui l'est moins, c'est pourquoi on les nomme "anguilles sacrées".
Je demande à une maman qui se trouve sur le pont à côté de moi. Mais elle ne sait pas.... pauvre Polynésie qui est en train d'oublier ses légendes...
Intriguée par le fait qu'elles sont si nombreuses et que personne ne les pêche (alors que les tahitiens mangent des poissons en tout genre), j'ai cherché à en savoir un peu plus et j'ai trouvé cette belle histoire...
Il était une fois une très belle princesse nommée Hina, fille du Soleil et de la Lune, elle était si belle que des éclairs de lumière émanaient de son corps. Elle fut promise en mariage au roi du lac qui n'était qu'une énorme et repoussante anguille. Hina fuit et se mit sous la protection du grand Maui. Ému par son histoire, le dieu lui promit de l’aider et l’autorisa à se cacher chez lui
Mais le prince des anguilles retrouva rapidement la trace de sa promise. Dès que Maui le vit, il le captura et le coupa en trois parties. La tête tomba aux pieds de Hina et lui parla ainsi : «Un jour viendra où tous ceux qui me détestent finiront par m’embrasser sur la bouche, et toi Hina, tu seras la première d’entre eux !» Hiro enveloppa la tête de l’anguille dans des feuilles de bananier et confia le paquet à Hina : «Tu peux rentrer chez toi désormais. Tu enterreras la tête du puhi (anguille) dans ton village, mais ne la pose jamais à terre durant ton voyage de retour car la malédiction pourrait se réaliser.»
Hina prit la route, mais en chemin, accablée par la chaleur, elle s’arrêta au bord de la rivière. N’y tenant plus, elle se baigna, après avoir déposé son paquet à terre. Aussitôt, la terre trembla et s’ouvrit pour engloutir la tête de l’anguille.... Une plante jaillit du sol et se mit à grandir. Elle devint un arbre étrange, ressemblant à une immense anguille dressée, la tête vers le Soleil : le premier cocotier venait de naître.
Les jours passèrent. Une grande sécheresse survint et seul le cocotier résista.
Les hommes goûtèrent alors de son fruit qui contenait une eau sucrée et sur lequel apparaissaient trois taches sombres, dessinant les yeux et la bouche de l'anguille. Et Hina fit comme les autres sans se rendre compte que le prophétie venait de se réaliser...
"Un jour, tu prendras ma tête dans tes mains, tes yeux chercheront mes yeux et tes lèvres se poseront sur ma bouche"
Jolie légende, non?
L'anguille est donc un animal sacré à l'origine du cocotier si important pour les habitants de ces îles. Elle garantie la prospérité au village.
Les tahitiens continuent donc de protéger cet animal même s'ils ont parfois oublié pourquoi...
Pour la petite histoire, nous nous sommes rendus compte que deux anguilles avaient également élus domicile à deux pas de la villa Bougainville, dans un petit cours d'eau bordé de mappés (sans que l'endroit soit indiqué dans le "Lonely Planet", heureusement pour nous!). Les enfants ont pu les observer de beaucoup plus près cette fois...
Ils les ont nourri avec des restes de thon cru. Ils ont ainsi pu les voir tournoyer, s'enrouler devant eux pour trouver les morceaux.
Regardez, comme elles sont gourmandes...
Après les fruits, les fleurs!
Ici, on trouve des orchidées dans le jardin. Chin est resté en contemplation devant les différentes variétés, lui qui adore ces fleurs! Pas besoin de serre pour obtenir la bonne température, le bon taux d'hygrométrie: la nature leur donne tout et c'est vrai qu'elles ont meilleur mine que celles qu'on nous vend en métropole!
Sinon, toujours des Opuhi rose ou rouge, des Hibiscus simple et double, des bougainvilliers, du Tiaré, ... On en voit tellement partout qu'on n'y fait presque plus attention... un peu comme nos lauriers roses héraultais. Notre petite Mayline était heureusement là pour nous rappeler comme elles sont belles et qu'elles sentent bon...
A la fin du séjour, hop, toutes disparues les fleurs de tiarés.... Coquine Mayline...
Après le règne végétal, passons aux petites bêtes qui vivaient dans ce jardin... Comme vous vous en doutez, c'est Julen qui entre en scène!
La maison étant située à deux pas de l'eau, Juju s'est vite rendu compte qu'il y avait des crabes qui grouillaient un peu partout. Il a patiemment essayé d'en attraper, mais en vain, ces derniers ne s'éloignant que rarement de leur trou et étant très vifs! C'est un cousin de Raphaël qui nous a tuyauté sur la démarche à suivre pour capturer ces crustacés.
Tout d'abord, envisager la chasse de nuit ( la journée, ils ne sortent presque pas). Deuxio, s'équiper d'une torche. Tertio, dès que l'animal est en vue, l'éblouir (la lumière le paralyse) et l'attraper sans se faire pincer.
Un soir devant l'insistence de mon Juju, je me suis enfin décidée à passer à l'acte alors qu'il dormait depuis déjà 1 bonne heure...
Je décide de longer la zone marécageuse sous les palmiers pas très loin de la maison. Je vois des dizaines de crabes qui se réfugient dans leur trou. Je me dis que ça ne va pas être facile... Et puis, j'en vois un tout près de moi, je lui mets littéralement la lumière dans les yeux et je l'écrase au sol pour pouvoir l'attraper fermement sans me faire pincer. Mission accomplie et 2 fois de suite!!!
C'est notre Juju qui était content le lendemain... Il a même fallu leur laisser la glacière pour qu'ils aient une maison...
Il parait qu'on peut les manger après les avoir "nettoyés" à la noix de coco pendant 2 semaines... mais c'est un plat familial qu'il faut préparer soi-même.
Je vous montre le crabe caché dans son trou juste à côté de la terrasse... il a bien nargué Juju celui-ci... Je peux vous le dire...
En allant vers le ponton, juste devant la maison, Juju en a découvert d'autres, plus jolis avec une grosse pince.
D'abord, je vous situe le lieu... Il suffisait de suivre ce chemin pour y arriver (vous voyez l'eau de la baie au fond).
Ils étaient là, juste au bord... minuscules, de la taille du pouce, des juvéniles probablement...
Avec Juju, ça ne s'arrête pas là. Dès qu'il ne pouvait plus les observer car il était tard et qu'il fallait rentrer, il se précipitait sur un guide des crustacés de Polynésie que nous avons toujours avec nous et il cherchait leur nom. Un zoologiste en herbe ce Juju! Quel plaisir de le voir tellement passionné!
Nous ne nous sommes pas arrêtés là dans l'observation des petites bêtes. Chin leur a attrapé des poussins! Vu le nombre de poules qui grouillaient au jardin, il n'avait que l'embarras du choix. Trop mignons.
Chin n'a pas oublié l'idée d'avoir un poulailler à Combaillaux, alors il s'est entrainé dans le maniement du gallinacé! Rien à redire, il est prêt !
Mayline a adoré ces petites peluches vivantes! Elle nous a tout montré, le bec, les pattes, la tête...
Juju quant à lui a voulu en porter un, mais pas facile de bien maintenir un poussin, ça gigote! Alors, il a préféré que je le reprenne.
Ensuite, nous les avons relachés. Heureusement Julen n'a pas demandé à ce que nous les mettions avec les crabes!
Ils se sont bien vite dirigés vers leur maman qui les appelait.
Voilà comment nous avons passé de bons moments au jardin entre deux grosses averses!
Et quand il pleuvait vraiment trop, et bien heureusement que nous avions l'ordi...
... la télé...
... la DS ...
...le dessin (heureusement qu'on avait pensé à emmener feutres et feuilles!!! tu m'étonnes que nous soyons chargés comme des bourricots à chaque voyage!). Juju s'est inspiré de ses observations.
... et le chapeau de soleil de maman! Il aura au moins servi à amuser Mayline! A défaut d'autre chose...
Un soir, Mayline nous a fait une démonstration de danse alors que de la musique tahitienne passait à la télé. Je vous laisse la découvrir en vidéo! Elle nous a bien fait rire.
Bon, je ne vais pas vous mentir, certains jours, on a vraiment pesté contre ce temps de M---E (si si, parfois on a même été jusqu'à devenir vulgaires!), mais au final, on a quand même passé de bons moments!
Pour en finir avec la maison, je voulais vous montrer un objet en bois, qui tronait sur la terrasse, d'environ 50 cm de long avec une partie métallique dentelée à une extrémité.
Ceux qui ont fait un séjour dans les îles connaissent sûrement sa fonction, mais nous........pas encore!
C'est Loan qui nous a éclairé car il s'en était déjà servi à l'école. Alors? c'est quoi selon vous?
Une rape-coco! On s'assied à califourchon dessus et on décroche la pulpe de la coco par des mouvements verticaux! Ingénieux, non! voilà, pour la petite leçon de choses...
Bon, si vous faites le compte, 4 jours de pluie sur 7, ça fait 3 jours de beau temps. Je peux vous dire qu'on a pas chômé ces jours-là! c'est qu'on avait du retard sur le planning! Suivez-moi, je vais vous faire découvrir huahine...
Huahine (prononcez Ouahiné), une île sauvage, très authentique, que tous les guides recommandent!
ça nous a semblé une bonne destination pour passer en douceur à l'an 2011... Et c'est vrai que question authenticité, nous n'avons pas été déçu... Côté météo, par contre, ça a été la cata, de la pluie non stop pendant 4 jours... C'est d'autant plus dommage que nous avions opté pour un pack découverte: maison + voiture + bateau à moteur!
Nous avons compris pourquoi l'île était encore plus verdoyante que Tahiti...
Je vous montre notre faré, la villa Bougainville, située au coeur d'un parc arboré...
Un calme absolu... très peu de cocoricoooooooooooo matinaux (et aucun, la nuit, les coqs ne sont pas déréglés ici, ça nous a changé de Taravao!), une belle maison, beaucoup d'espace...
Et une "belle" carte de Huahine accrochée au mur, comme tu trouves uniquement en Polynésie, avec la photo de Raphaël, le propriétaire des lieux. Pour votre info (autant qu'elle serve à quelque chose cette merveilleuse carte), nous étions situés dans la baie qui sépare la grande Huahine (Huahine Nui) de la petite (Huahine Iti), juste au dessus de la petite ancre dessinée au milieu.
Le jardin était magnifique, pelouse, arbres fruitiés, profusion de fleurs... Nous ne sommes pas lassés de nous y promener le matin, de bonne heure, au lever su soleil (enfin quand il a bien voulu se lever...).
Ce sont ces instants que nous préférons, quand la nature s'éveille et que le soleil fait briller la végétation toute mouillée de la dernière pluie... vraiment trop beau.
Je vous montre les fruits que nous avons découverts au fur et à mesure de nos promenades dans le parc...
Nous nous sommes régalés de mangues car nous étions en plein dans la saison (le gros arbre en forme de boule au dessus, c'est un des nombreux manguiers du jardin, énooooooooormes!)...
... des corrosols que nous n'avons pas eu l'occasion de goûter car ils n'étaient pas mûrs (nous nous sommes rattrapés depuis sur Tahiti et franchement, ça ne nous a pas conquis, une texture cotonneuse avec un goût acidulé...bof bof bof...)
... des oranges. Pas évident de cueillir les mûres qui sont tout en haut de l'arbre... Mayline, quant à elle, a fait simple, elle a choisi une bien verte à sa portée...
... des citrons verts pour faire le poisson cru!
... des pamplemousses énormes, bien juteux et sucrés (totalement différents de ceux qu'on vend en métropole, d'ailleurs, on les mange quand ils sont encore verts ici). Loan et Juju les apprécient beaucoup, c'est peu dire...
... des piments dans un champ de noni. Il y en avait des dizaines de pieds, grands comme des arbustes!
Alors, le noni, c'est une plante miracle qui purifie le corps selon les tahitiens. Tu mets les fruits dans de l'eau, tu fais bouillir, tu oublies la mixture pendant quelques temps, puis quand c'est bien fermenté avec plein de bulles, tu filtres, tu bois... (et tu vomis si tu est popaa vu l'odeur... ).
Il y avait aussi un petit champ d' ananas...
De la vanille ayant comme support des coques de coco empilées...
Et biensûr du Uru (ici, il n'est pas à maturité), le fruit de l'arbre à pain. On en trouve partout et ça remplace avantageusement la pomme de terre...
Autant dire qu'on ne serait pas mort de faim si on avait oublié de faire les courses!